Épithèse auriculaire droite, rétention par aimants
« Petite, j’avais les cheveux très courts et on voyait entièrement ma petite oreille. Ma malformation auriculaire n’a jamais été un problème pour ma famille. C’est en primaire que j’ai commencé à la cacher, parce que les copains posaient des questions. Je ne voulais pas être traitée différemment des autres enfants, surtout à l’école parce qu’en plus, je n’entendais pas du côté droit.
J’ai rencontré un chirurgien à l’âge de douze ans qui m’a expliqué les deux méthodes de reconstructions. J’avais peur que l’oreille reconstruite par chirurgie ne soit pas à la hauteur, en plus d’être définitive. Après six années de réflexion j’ai opté pour une épithèse sur implants, qu’on peut améliorer à chaque renouvellement.
Quand j’ai reçu ma première épithèse, je me suis sentie bien, et même si j’étais encore focalisée sur mon oreille, je me suis tout de suite attachée les cheveux, ce que je ne faisais jamais auparavant ! Lorsque je l’ai montrée à mes parents, mon père qui travaille dans le milieu artistique a approuvé la qualité de la réalisation ! Ma mère, quant à elle, est heureuse de me voir prendre de plus en plus confiance en moi.
Depuis que j’ai mon épithèse je fais plus attention à moi : je mets des robes, je me fais des coiffures, je sors plus, je suis plus sociable qu’avant et je me sens mieux. Je fais même du sport, parce que je me dis que ça a une utilité maintenant. Je crains encore un peu que les gens ne se rendent compte que j’ai une épithèse et posent des questions auxquelles je ne suis pas encore prête à répondre, mais j’essaie de m’en soucier de moins en moins ! »