Épithèse auriculaire droite, rétention par barre en or et cavaliers
« Je suis né avec la tête un peu collée au cou du côté droit. On m’a opéré tout bébé à Strasbourg pour y remédier puis on a prélevé de la peau pour faire un bourrelet ressemblant vaguement à une oreille. Puis de 8 à 12 ans, j’ai subi plusieurs opérations à l’hôpital Necker Enfants Malades à Paris avec des séjours de 3 à 4 semaines.
En 1968, j’étais à l’Hôpital quand Jean-Claude Killy a eu ses 3 médailles d’or aux jeux olympiques. On était dans un dortoir de 16 lits, je n’avais pas d’amis et je m’ennuyais énormément. À la première opération ils ont enlevé ce qui avait été fait à Strasbourg. Lors de la deuxième opération ils ont créé un conduit auditif, puis ils m’ont fait des greffes pour pouvoir mettre un arc d’Ombredanne. La partie du haut a nécrosé, alors ils ont tout arrêté.
Enfant, j’ai eu un sentiment d’isolement et de délaissement. On ne se rapprochait pas de moi, j’étais trop timide pour aller vers les autres et je manquais de confiance en moi. Donc de 12 à presque 40 ans, je suis resté sans rien. Je me suis marié jeune. On avait fait des tests génétiques qui étaient normaux et mes trois fils n’ont pas eu mes problème à la naissance.
En 1995, j’ai été convoqué à Necker où on m’a parlé des épithèses. Nous avons pris rendez-vous chez Madame Riedinger qui nous a expliqué ce qu’était une épithèse et nous a orienté vers le Dr. Hémar pour poser les implants. J’avais confiance, et l’épithèse a changé ma vie. J’étais de plus, fortement myope, je devais porter des lunettes, mais elles ne tenaient pas sans la deuxième oreille. Avec l’épithèse j’ai pu mettre des lunettes normalement, c’était vraiment mieux et très agréable. J’ai aussi pu changer de coupe de cheveux.
Quelques années plus tard, j’ai été opéré de la myopie, alors maintenant, à part une mauvaise audition à droite, je suis bien. »