Épithèse auriculaire droite, rétention via une barre en or et des cavaliers
“Je suis née avec une petite oreille et une légère paralysie faciale qui s’est estompée au fil des ans. Les médecins n’étaient pas très optimistes, mais grâce à la stimulation constante de mes parents, j’ai beaucoup progressé. J’ai fait des crises d’épilepsie dans ma petite enfance qui se sont arrêtées l’âge de 5 ans. Aujourd’hui j’ai 32 ans.
À l’école, je n’avais pas d’amis, j’étais très timide et les enfants disaient que j’avais une oreille cassée, et j’étais souvent punie sans raison. Ils m’ont mis dans une classe spécialisée.
A l’âge de 10 ans mon ORL, le Dr Siegel nous a parlé des épithèses. J’ai rencontré le Prof. Stierlé qui m’a expliqué les deux méthodes de reconstructions. C’est moi qui ai choisi l’épithèse. Le docteur Hémar m’a opérée et j’ai eu ma première épithèse pour Noël ! Quel magnifique cadeau ! J’ai pu revivre, ça m’a donné confiance en moi, je me suis sentie comme tout le monde, je pouvais porter les lunettes sans élastique et mettre des boucles d’oreilles. J’allais à la piscine avec l’épithèse, avec un bonnet de bain les premières années et ensuite sans rien, je faisais attention en sautant dans l’eau.
Par ailleurs, je joue au tennis depuis l’âge de 5 ans, je cachais ma petite oreille avec mes cheveux mi-longs, mais dès que j’ai eu mon épithèse, j’ai pu me sentir comme les autres. J’ai commencé les compétitions à l’âge de 13 ans, j’ai été classée 15/3 en 2010. Le tennis est toujours ma passion aujourd’hui. J’ai aussi été vice-championne de pétanque du Bas-Rhin en 2004, et fait de la gymnastique.
Grâce à mon épithèse, le regard des autres est maintenant normal, je suis devenue plus autonome, j’ai obtenu mon permis de conduire et je travaille. L’épithèse est devenue une partie de mon identité, je ne l’enlève que pour dormir et prendre ma douche. ”